La Rivalité, sœur de l'Envie et de la Jalousie, ronge le cœur de l'homme avec elles.

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[Reprise]

Les yeux du châtain se plissèrent suite au sourire malicieux qui étira ses lèvres, secouant ensuite doucement la tête de droite à gauche en guise de réponse. Il n'avait jamais envisagé coucher avec Ezickan, c'était même impensable pour lui bien qu'il l'avait toujours trouvé très attirant. Ses yeux verts et son charme fou avaient eu raison de quelques étourderies chez Idriss. Ce dernier ne parvenait pas toujours à masquer ce qu'il pensait, rarement même. Son visage était bien trop expressif pour pouvoir tromper son adversaire. Cependant, la rivalité qu'il y avait entre eux était bien plus forte que n'importe quelle gueule d'ange. Alors le regard noir et le visage fermé prenait le dessus sur un regard admiratif et un potentiel sourire chaleureux.
Cette rivalité était mise de côté ce soir, sans doute pour les prochains jours également. Seulement, dès qu'ils bosseraient de nouveau individuellement, elle reviendrait sûrement à grands pas.

Idriss n'avait pas peur de s'attacher au plus grand, bien qu'il appréciait plus que bien sa compagnie en cette nuit qui semblait hors du temps. Il avait cette faculté de se détacher d'une personne aussi rapidement qu'un éclair foulait un ciel tempétueux. Ce qui éloignait un bon nombre de personnes, la peur de ne plus être aimé était bel et bien la peur la plus courante et presque ancrée dans chaque être humain. Alors le châtain était fuit par ceux qui connaissait cette partie de lui, par peur de ne plus être aimé, de n'être personne du jour au lendemain à ses yeux. Il s'autorisait donc à profiter ce soir, apprécier et être appréciable, créer des souvenirs. De toute façon, il n'allait pas devenir indispensable à son rival en quelques soirs. Le jeune Rosenmayer ne comprenait pas comment est-ce qu'il pouvait être manqué ou être la personne dont une autre a besoin. Mais si cela devait arriver un jour ou l'autre avec Ezickan, s'il devait compter aux yeux du bouclé au risque de lui faire du mal s'il disparaissait du jour au lendemain de sa vie, le châtain s'en fichait tout simplement. Il restait et resterait son rival, le détruire, ne serait-ce qu'un petit peu, serait presque son objectif.

La musique presque assourdissante l'empêcha de penser plus longtemps, puis le garçon dans son champ de vision commençait à accaparer ces mêmes pensées d'une façon bien plus charnelle. Les gorgées d'alcool qui brûlaient délicieusement sa gorge ne faisait qu'accentuer ce désir d'aller coller son corps au sien. La voix d'Ezickan lui parvint aux oreilles et un sourire en coin prit possession de ses lèvres suite à cette idée pendant que son regard se chargeait d'une lueur prédatrice. Elle lui plaisait, oh que oui, il allait jusqu'à adorer cette idée de dévergonder ce jeune homme. Ils allaient bien s'amuser. Le châtain vida cul sec ce qui restait dans son verre avant de le poser dans un bruit sourd engloutit par les basses, sur le comptoir. Ce n'est qu'après ce geste qu'Idriss tourna la tête vers son rival pour acquiescer sur un ton théâtral.

- Tu as vraiment de bonnes idées parfois, Eversmith.

Sans attendre de réponse à sa remarque sarcastique, le châtain attrapa d'un toucher presque fantomatique tant il était délicat le poignet de son rival pour l'entraîner à sa suite sans le perdre dans la foule qui les poussait. Bien vite, ils furent à la hauteur de leur proie, Idriss libéra le plus grand de son emprise pour se poster devant le jeune homme afin de le coincer entre son corps et celui d'Ezickan qui s'était placé derrière le garçon. Les deux journalistes semblaient sur la même longueur d'onde pour agir. L'air effarouché et les joues rougies du garçon coincé entre eux deux amusa le châtain qui humidifia lentement ses lèvres en passant le bout de sa langue sur ces dernières. Il voulait le déstabiliser. Idriss posa ses mains sur les hanches du garçon afin de l'inciter à suivre le mouvement des siennes en rythme avec la musique pendant que son visage frôlait le sien. Il laissait son souffle chaud s'échouer contre ses lèvres sans jamais le quitter de son regard intense. Cependant, son attention n'était pas focalisée seulement sur le jeune homme, le comportement d'Ezickan attirait également son attention. Lorsque le plus petit murmura d'une manière sensuelle à l'oreille du garçon de se laisser aller, Idriss regardait son rival dans les yeux avec un sourire complice.

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Ezidriss

Ezickan n'était pas le genre de personne qui s'attachait facilement, on l'avait bien trop blessé par le passé pour qu'il se laisse à nouveau faire. Il avait donc tendance à être froid pour repousser les gens. Par contre l'inconvénient, c'était lorsqu'il s'attachait, il ne faisait pas semblant. Pas de là à devenir complètement dépendant de la personne, mais au point d'être sacrément blessé si cette dernière décidait de quitter sa vie. Mais comme de toute façon le garçon n'était pas du genre à laisser filtrer ses émotions, personne n'en saurait rien. Personne ne le connaissait assez pour comprendre son mode fonctionnement, et c'était très bien comme ça.

La rivalité qu'il y avait entre Idriss et lui existaient depuis qu'ils avaient rejoint la même entreprise. Bizarrement, cette partie là était importante pour lui, la rivalité était son équilibre. Si du jour au lendemain, elle n'était plus, sans aucune doute qu'il serait perdu. Du moins au boulot. En dehors du boulot, il appréciait passer du temps avec Idriss, contrairement à ce qu'il avait pu penser, le garçon était bien plus intéressant. Et surtout, ils semblaient être identique sûr pas mal de sujet. Les relations amoureuses, ou les coups d'un soir par exemple. Il n'aurait jamais pensé qu'ils seraient aussi semblable. Cependant, il fallait reconnaître qu'il ne connaissait pas Idriss, certes, il le côtoyait tous les jours, mais ce n'était que pour le travail, et ils s'envoyaient sans cesse des piques dans ces cas-là. Il n'y avait jamais de paroles sympathique.

Le bouclé avait reporté son attention sur le garçon que Rosenmayer avait désigné sur la piste de danse. Le gars avait du charme, mais ne semblait pas du tout à l'aise avec les garçons qui lui tournaient autour. Le pauvre, il ne savait pas encore ce qui l'attendait. Apparemment lorsque les deux garçons étaient d'accord sur un sujet, cela ne s'annonçait pas bon pour le sujet en question. Quel qu'il soit. Ezickan souriait en coin à son tour, alors qu'il buvait également son verre cul sec pour le reposer sur le compteur. C'est ce qu'il aimait le plus dans l'alcool, le boire cul sec. Il ricanait à la phrase de Idriss.

-Attention Rosenmayer, c'est un compliment que tu viens de me faire.

Au moins, il était sûr qu'ils allaient bien s'amuser. Il se laissait donc entraîner parmi la foule par Idriss. Il avait tellement perdu l'habitude d'être touché, autre que pour des moments intimes, qu'il en avait oublié ce que cela faisait, néanmoins, il ne fit aucun commentaire là-dessus et suivait simplement Idriss. Il le laissait se positionner alors qu'il prenait place à son tour derrière leur proie. Le jeu allait être plus qu'excitant. C'était tellement plus amusant d'essayer d'avoir des garçons « innocents ». Le jeune Eversmith avait collé ses propres hanches à celle du garçon prit en sandwich. Le bouclé souriait en coin lorsqu'il voyait rougir le garçon. Le jeune homme suivait lui aussi le rythme de la musique et donc également le rythme d'Idriss. Il ne savait pas ce que Idriss avait murmuré au garçon, cependant, cela avait semblé faire effet parce que le garçon avait basculé la tête en arrière et donc la collait indirectement contre Ezickan. Ce n'était pas pour lui déplaire. Il avait au moins tout le loisir de s'amuser à son tour. Il passait le bout de sa langue sur la veine sensible du cou. La plupart des gens y était sensible. Son regard émeraude s'ancrait à celui océan de son rival, avec un sourire provocateur, mais tout aussi complice. Ils allaient passer un bon moment.

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Explosif et efficace. Idriss avait l'impression que c'est ce qui définirait leur duo, ils osaient tous les deux quitte à dépasser les limites aux yeux de certains, il n'y en avait pas un pour arrêter l'autre et ils fonçaient dans la même direction. Si les deux journalistes étaient aussi efficace dans le boulot, leur patron risquerait de vouloir les faire travailler de nouveau ensemble. Le châtain devait avouer qu'il changeait peu à peu d'avis et finalement, il se sentait capable d'apprécier le travail d'équipe avec Ezickan. Il avait beau être solitaire dans absolument tout, que ce soit dans sa vie privée ou professionnelle, peut-être que ce serait plus amusant de faire cet article à deux puisqu'ils étaient tout autant passionné l'un que l'autre pour leur métier. A voir, pensa-t-il. En attendant, il n'était toujours pas disposé à lui dire des choses sympathiques juste par plaisir. Idriss roula des yeux et balaya rapidement l'air d'un geste de main comme pour lui faire comprendre que c'était sans importance, appuyant ce geste d'une fausse excuse.

- Il faut croire que l'alcool me monte à la tête.

Ce n'était pas forcément par habitude de boire, du moins pas quotidiennement, mais le châtain tenait bien l'alcool. Or, actuellement il n'avait bu qu'un verre donc il n'était certainement pas sous l'emprise de l'alcool. Ce qui signifiait aussi qu'il était pleinement conscient de ses faits et gestes, que ces derniers étaient réfléchis. Il savait ce qu'il faisait lorsqu'il glissa ses mains jusqu'aux passants de ceinture du jean d'Ezickan pour y crocheter ses index et l'attira vers lui pour le coller davantage au garçon, il fit la même chose en s'avançant légèrement. L'atmosphère se chargeait d'une tension électrique et Idriss aimait ça, il aimait tout ce qui était électrique, fort, sensationnel. Le jeune Rosenmayer dansait plus sensuellement, ondulant désormais les hanches contre le bassin de leur proie, il pencha la tête vers le côté de son cou offert à eux et qui n'était pas assailli par la bouche du bouclé pour y déposer des baisers humides sur sa peau. Il sentait le souffle du garçon, qui avait dorénavant fermer les yeux, dérailler et une bosse se former au niveau de son entrejambe. Visiblement ce qu'ils lui faisaient lui plaisait, cette constatation suffit à faire naître un léger sourire arrogant sur le visage du châtain. Ils étaient un très bon duo, ça semblait se confirmer. Idriss abandonna un instant le cou du garçon pour amener sa bouche près de l'oreille de son rival et lui faire comprendre ce qu'il venait de sentir.

- L'oiseau se réveille.

Suite à ses propres paroles, il se pinça légèrement les lèvres pour retenir un petit rire. Contre toute attente, c'est une intervention du garçon qui détourna son attention d'Ezickan. Celui-ci était tout rouge et avait de nouveau ouvert les yeux pour les regarder tous les deux d'un regard fuyant, c'est presque en bégayant qu'il formula sa demande.

" Est- ce que.. vous pouvez vous.. embrasser ?"

Idriss ne retint pas sa surprise et arqua un sourcil alors que son regard alternait entre l'inconnu et Ezickan, il avait mit quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de leur dire à cause de la musique et il pensait vraiment avoir mal entendu. Leur proie ne semblait pas si innocente que ça, il cachait bien son jeu. Cherchait-il à être excité davantage pour leur demander une telle chose ? Il devait penser qu'ils étaient ensemble. Le châtain finit par ancrer son regard dans celui du bouclé avec un petit haussement d'épaules appuyé par un air de défi sur le visage.

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En fait, il était plutôt probable que le patron les mettrait plus jamais ensemble, parce qu'à eu deux, ils formaient le duo de satan. Alors finalement, peut-être qu'ils s'entendraient trop et feraient tourner leur patron en bourrique, ça pourrait être marrant cela dit. En tout cas, Idriss et lui semblaient autant déterminés l'un que l'autre pour accomplir leur « mission ». Visiblement, leur proie aurait du soucis à se faire avec les deux qui lui mettaient le grappin dessus. Il ricanait à la phrase de Idriss.

-Je ne pense pas qu'un seul verre puisse te monter à la tête, même en le buvant cul sec Rosenmayer, alors ne te trouve pas d'excuse, tu as avoué aimer mon idée, maintenant faut assumer.

Il avait sourit en coin à sa réplique. Il n'était pas idiot, Idriss lui avait fait comprendre qu'il était un habitué des soirées, alors même s'il ne finissait pas bourrer, il devait bien boire un verre ou deux, et donc tenir un peu l'alcool. Autrement dit, la phrase du garçon ne prenait pas sur lui. Ezickan laissait Idriss faire quand ce dernier l'attirait un peu plus à lui par le jean. Il avait senti le désir monter lorsque le garçon entre eux, avait gémit suite à se rapprochement. Ezickan en profitait pour glisser ses mains dans les poches arrières du jean de Idriss, tout en bougeant sensuellement contre le gars. Le changement d'atmosphère avait fait briller les yeux d'Ezickan de désir. Clairement, ce moment était plus que sensuel, et excitant, néanmoins, son excitation ne pouvait pas encore se faire sentir. Il savait se contrôler un minimum, et surtout il en fallait bien plus pour que le garçon soit pleinement excité. Le bouclé souriait de façon coquine en entendant la phrase de Idriss lui être murmuré. Bien voilà qui était intéressant, ils venaient à peine de commencer et déjà le gars semblait plus que réceptif voilà une bonne chose. Il retournait mordiller le cou du garçon entre eux. Avant de s'arrêter lorsque ce dernier se mettait à parler.

-Eh bien. C'est qu'il est entreprenant ce petit gars.

Ezickan eut un léger rire avant de fixer Idriss dont la réaction valait le détour, bon, on va pas se mentir, le plus jeune était autant étonné que Idriss par la demande du gars. Le bouclé passait le bout de sa langue sur ses lèvres, avant de regarder Idriss, il répondait clairement à son regard de défi. Il fit en sorte d'être très coller au gars pour avoir accès facilement au visage du jeune Rosenmayer. Il avait approché son visage lentement, jusqu'à ce que son souffle se mêle à celui de Idriss, le gars voulait de l'excitation, il allait en avoir, surtout que Ezickan avait retiré une de ses main des poches de Idriss pour venir caresser des parties sensibles du corps entre eux.

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La façon dont Ezickan avait ricané fit tout de suite comprendre au châtain qu'il ne croyait pas un mot de sa phrase, ce qui n’étonnait pas Idriss. Ce dernier ne croyait même pas à ses propres paroles, il n'avait simplement pas voulu lui laisser croire qu'il le complimenterait aussi facilement. D'ailleurs, il ne prit pas la mouche à la réplique de son rival. Le plus petit se contenta de plonger son regard dans le sien en relevant le menton d'un air faussement hautain.

- Oh mais c'est ce que je vais faire, Eversmith. Je vais même faire honneur à ton idée.

Leurs gestes, la chaleur de leur corps collés les uns aux autres et les bruits du garçon provoqués par le plaisir plongeaient Idriss dans une bulle ou plus rien n'existait autour d'eux. Il ne se fichait pas seulement du regard que certains pourraient porter sur eux comme il l'avait toujours fait, il en oubliait leur existence. Cet instant lui vidait la tête et lui faisait profiter pleinement du moment présent. Son sang bouillait dans ses veines lorsqu'il sentit les mains de son rival s'infiltrer contre ses fesses à travers son jean. Ce jeu charnel devenait de plus en plus intéressant. Il s'amusait avec qu'un seul verre d'alcool ingurgité, cela faisait longtemps que ce n'était plus arrivé. Un léger sourire narquois se dessina sur ses lèvres à la réponse du plus grand, son regard émeraude noirci par le désir provoqua une légère décharge électrique dans le corps du châtain. Ses yeux firent quelques aller retour entre ceux d'Ezickan et sa bouche quand ce dernier approcha dangereusement son visage du sien, s'il y avait bien une chose dont Idriss raffolait, c'était l'audace. Alors sous les yeux mis clos dû à l'excitation et la bouche à demi-ouverte de leur proie, le jeune Rosenmayer franchit la distance qui les séparait encore malgré leur proximité. Il frôla les lèvres de son rival des siennes, les caressant lentement en entrouvrant les siennes. Son regard azur s'ancrait dans celui vert de son partenaire, faisant grimper la tension présente dans l'atmosphère. Idriss s'empara ensuite de sa bouche pour l'embrasser, il le provoquait en passant furtivement le bout de sa langue sur sa lèvre supérieure avant d'attraper délicatement celle inférieure entre ses dents pour la tirer doucement vers lui et la relâcher par ensuite. Une de ses mains se logeait sur la nuque d'Ezickan, tirant au passage légèrement sur quelques unes de ses mèches sur le haut de sa nuque tandis que son autre main s'affairait à passer sous le haut du garçon pour griffer sa hanche.

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L'attitude d'Idriss faisait sourire Ezickan. Il voyait bien qu'il n'était pas vraiment hautain, mais c'était marrant de le voir essayer de l'être.

-Oh, mais j'en suis presque flatté. Qui aurait cru que tu puisse un jour faire honneur à l'une de mes idée ?

Il avait dit cela avec sarcasme mais pour rire surtout. Il n'avait pas envie de vexer Idriss, cela gâcherait un peu leur soirée et ça serait dommage, surtout qu'elle s'annonçait très intéressante. Ezickan ignorait les regard d'autrui, bien qu'il n'avait pas de doute quant au fait que certains regards étaient plutôt envieux. Le jeune homme appréciait grandement l'atmosphère qui se créait entre eux. La tension qui s'était créé entre Ezickan et Idriss avaient de quoi faire mouiller des boxers. Ezickan gardait les yeux ouverts pour regarder Idriss faire, le sourire en coin toujours présent sur ses lèvres. Il frissonnait légèrement quand les lèvres de son rival venait simplement caresser les siennes avant de finalement venir jouer avec. Il répondait au baiser, il passait sa langue sur celle de Idriss pour le provoquer à son tour. Apparemment, c'était plus fort qu'eux, même dans un baiser, ils devaient y avoir la provocation. Le garçon gardait ses mains dans les poches du jean de Idriss, et ne put s'empêcher de lui pincer les fesses. Il laissait ensuite le baiser prendre une tournure plutôt aphrodisiaque. Le garçon qui se trouvait entre eux semblait à la limite de jouir dans son pantalon. Il avait la respiration courte. Ezickan libérait les lèvres de Idriss pour venir mordiller la peau de son cou. Autant en profiter un peu pour explorer le corps de son rival. Il avait bien envie de le connaître un peu. Le gars qui était entre eux finissaient par les tirer chacun par un bras pour les traîner dans un endroit à l'écart. Ezickan râlait un peu pour la forme, parce qu'il n'avait pas envie d'être interrompu dans son exploration. Mais visiblement le gars avait dû mal à tenir plus longtemps. Le brun souriait en coin. Il avait hâte de voir ce qui allait se passer maintenant. Un plan à trois ? Il n'avait jamais fait cela. Néanmoins, il n'était jamais contre de nouvelles expériences, espérons seulement que cela en vaille le coup. Et que le gars ne vienne pas au bout de quelques secondes, sinon ça ne serait pas marrant, quoi que... Ezickan serait capable de l'exciter à nouveau pour savoir combien de fois il pouvait se libérer. Mais soit. Le bouclé était contre le mur, le gars toujours entre Idriss et lui. Il n'aimait pas spécialement cette position, cependant, il n'en disait rien. Il ne voulait pas gâcher l'instant.

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De nature, Idriss n'était pas quelqu'un de susceptible. Alors il n'allait certainement pas se vexer parce qu'ils se cherchaient, le châtain aimait même ça. Cette conversation avait le mérite de ne pas être ennuyeuse et plate. En revanche, s'il y avait bien une chose avec laquelle il aurait du mal ce serait de lui laisser le dernier mot. Le jeune homme tapota sa tempe du bout de son index.

- Garde en tête que c'est seulement pour l'améliorer.

Être au centre de l'attention était quelque chose d'appréciable, se sentir admiré et envié était délectable, il profitait d'être sous le feu des projecteurs avec Ezickan ainsi que leur proie. Cependant, il en vint à presque oublier tous ces gens autour avec les yeux verts de son rival et ses gestes. Une tension électrique devenait de plus en plus forte autour d'eux, Idriss ne lâchait pas son regard du sien, qui était pétillant de malice et désir. Leur baiser avait un goût de duel, mais de duel charnel qui le rendait fou. Sans même chercher à se contrôler, le châtain poussa son bassin contre les mains de son rival quand il sentit ce dernier lui pincer les fesses, pour appuyer ce contact. Il sentait bien qu'il se délaissait peu à peu du garçon prisonnier entre leur deux corps. Une bouffée d'oxygène rentrait précipitamment dans ses poumons et, aussitôt, Idriss pencha la tête légèrement sur le côté pour laisser un plus grand accès à son cou. C'était son point faible, il essayait de ne pas le laisser paraître, mais sa lèvre inférieure mordillée par ses dents et les frissons le long de son dos le trahissaient. C'était bon, paradisiaque, sensuel jusqu'à ce qu'il se sente tiré en avant. Le jeune Rosenmayer avait une grande maîtrise de soi, seulement il ne pouvait pas nier qu'Ezickan l'avait presque fait flancher en quelques secondes.
Maintenant qu'ils étaient un peu plus à l'abris des regards, Idriss pensait que le garçon se ferait plus entreprenant, porté par son excitation, mais il semblait attendre que lui ainsi que son partenaire fasse tout le travail. Déception. Accompagnant les mouvements de bassin que lui assénait Ezickan, le châtain monta lentement son genoux le long de la cuisse de leur proie jusqu'à ce que sa cuisse rencontre son entrejambe. Alors il entama quelques frottements, lentement, en profitant pour pousser son genoux entre les jambes du bouclé également et masser son entrejambe. Il ne le quittait pas du regard, voulant observer sa réaction. Contre toute attente, le garçon s'accrocha subitement à eux deux et gémit longuement alors qu'il venait de jouir dans son boxer. Double déception. Le blond s'effondra presque contre Ezickan, les yeux fermés et à bout de souffle. Idriss n'était pas patient, il ne voulait pas perdre son temps avec quelqu'un qu'il ne jugeait pas à la hauteur. Il s'était visiblement trompé en choisissant le garçon. Quel plaisir pouvait-il y avoir avec un gars qui atteignait l'orgasme en quelques minutes, en étant à peine touché ? Cela s'ajoutait au fait qu'il n'avait aucune audace, la combinaison parfaite pour que le châtain se désintéresse totalement de lui et le jette. Idriss se pencha vers Ezickan, lui aurait convenu à merveille s'il n'était pas son rival et ennemi depuis longtemps.

- Je te le laisse.

Sur ces mots, il n'adressa pas un regard de plus au jeune blond et s'éloigna en direction des toilettes.

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Ezickan ne pouvait s’empêcher de sourire un peu plus à la remarque du plus petit. Que ce soit pour l'améliorer ou non, Idriss avait retenu son idée, donc, c’était tout ce que Ezickan notait. Il n’avait pas besoin de plus.

Le jeune bouclé ne comprenait tout de suite pourquoi le garçon les avait tiré à l’écart. Il n’était pas très aventurier. A part leur demander de s’embrasser, il n’avait pas été très entreprenant, Ezickan en était assez déçu. Toutefois, il en oubliait presque le garçon parce qu’il passait un bon moment malgré cela. Bon, il restait un peu sur sa faim après ce baiser endiablé, cependant, peut-être qu’il aurait le droit à un moment torride, il pourrait patienter alors, même si il n’était pas énormément patient non plus. Lorsque Idriss entreprenait des frottements, Ezickan se retrouvait comme paralysé tant le spectacle était intense. Toutefois, il ne put retenir un grognement appréciateur franchir ses lèvres quand Idriss lui infligeait la même torture. Il se mordait la lèvre dans l’espoir de retenir ses sons. Comment dire que le choix de la proie s’était avéré assez mauvais. Il avait le don de casser l’ambiance et tous les bons moments, d’autant plus lorsqu’il venait dans son pantalon. Le jeune Eversmith était frustré. Ce gars était puceau ou bien simplement précoce ? Peu importe, il n’était d’une aucune utilité. Lorsque Idriss murmurait ses paroles Ezickan ricannait doucement.

-Sans façon. J’ai besoin de quelqu’un qui sache aimer les préliminaires. Sinon quel intérêt ?

Demande Ezickan, avant de détacher à son tour du garçon. Il n’allait pas perdre plus de temps avec ce genre. Il aimait le sexe, mais il aimait ce qui avait avant, le désir, la passion, pas les gens qui se laissaient envahir dès les premiers frottements. Eversmith laissait Idriss aller dans les toilettes, pour se rafraîchir un peu certainement. Lui retournait au bar, il avait besoin d’un verre, pour oublier ce moment frustrant. Heureusement que tous ses coups d’un soir n’était pas ainsi, il se serait très vite ennuyé sinon. Alors qu’il allait commander un verre, le barman lui en donnait un, lui faisant signe qu’il venait d’un garçon plus loin. Tiens donc. Peut-être que certains étaient vraiment intéressés par le spectacle qu’il avait donné avec Idriss et voulait tenter sa chance ?

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Idriss répondit comme s'il ne s'agissait pas d'une question réthorique, il voulait appuyer sur le fait qu'il était entièremment d'accord avec ça. Et qui sait ? Peut-être que c'était bon à savoir.

- Aucun intérêt.

Il se passa de l'eau sur le visage une fois dans les toilettes et donna un coup d'oeil à son apparence dans le miroir avant d'aller faire ses petites affaires. Le châtain ignora celui qui portait un regard insistant à côté de lui puisqu'il ne lui plaisait pas physiquement, puis il alla se laver les mains. En revanche, un blond attira son attention pour une raison bien différente. Sans même chercher à être discret, Idriss lui acheta un sachet de cocaïne et sniffa sa première dose dans le creux de sa main.
De retour au milieu de la foule et des projecteurs déchaînés, Idriss se glissa directement entre les corps pour fermer les yeux et laisser le sien bouger au rythme de la musique. Il sentait son sang fourmiller dans ses veines et toutes les sensations semblaient être décuplées. Un sourire euphorique étira ses lèvres. Ce qu'il aimait être dans cet état. Lentement, ses paupières se rouvrirent, malgré l'éblouissement des lumières il percevait les gens qui l'entouraient. Son regard croisa celui d'Ezickan au bar qui semblait avoir une touche qui s'était généreusement rapproché de lui. Son sourire devint provocateur et ses mouvements de danse se firent plus lents, aguicheurs. Il le défiait clairement de le rejoindre, mais le bouclé allait-il délaisser sa nouvelle proie pour lui ? L'ignorer, ou bien ne pas choisir et le rejoindre avec le nouveau ?

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La Rivalité, sœur de l'Envie et de la Jalousie, ronge le cœur de l'homme avec elles. × ft. Idriss & Ezickan

Clairement, Ezickan n’avait aucune envi de perdre plus de temps avec ce gars, il lui semblait bien au début, mais à l’arrivé, il était juste déçu. Il était là pour passer une bonne soirée, alors, il passerait une bonne soirée. Il avait laissé Idriss partir au toilette.

Le jeune homme buvait tranquillement le verre que le gars venait de lui offrir, ce dernier s’était rapproché de lui. Ezickan souriait en coin, peut-être que ça serait sa chance finalement, puis son regard émeraude se portait sur la piste de danse, où Idriss enflammait les gars. Le brun attendait de voir ce qu’il se passait, puis en voyant le regard provocateur de Idriss, il décidait qu’il pourrait jouer un peu. Il ne résisterait pas à l’appel de se déhanché endiablé, mais il pouvait bien faire croire au châtain que si. Le jeune Eversmith s’éloignait de la foule à l’opposé de Idriss avec le garçon qui lui avait offert un verre, une fois qu’il fut sûr qu’il n’était plus à la vue de Idriss, il abandonnait sans ménagement le pauvre gars qui pensait tirer son coup, il se faisait un chemin au travers de la foule. Il virait le garçon qui était derrière Idriss, ainsi, Idriss était dos à lui. Cela créerait un petit effet de surprise. Ils en avaient besoin après la déception du gars. Ezickan collait son bassin à celui d’Idriss pour suivre ses mouvements de façon aussi chaude que lui.

Le véritable jeu pouvait commencer. Ezickan passait ses mains dans les poches avant du jean de Idriss, alors que ses dents partaient à la découverte de son cou, et du lobe de son oreille gauche. Cette fois, le jeu en valait la chandelle. Une des main de Ezickan remontait délicatement sous le tee-shirt du plus petit, les caresses l'effleurant, donnant assez, mais pas assez à la fois. Alors que le mec de l'autre côté de Idriss semblait perdre "du territoire"

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Messages : 10 Date d'inscription : 20/02/2018

Idriss ne vit que du feu à la tromperie d’Ezickan, il pensait réellement que ce dernier était parti avec l’inconnu. Évidemment, son ego en prit un coup, mais pour rien au monde il ne l’avouerait. Tant pis, c’est lui qui perdait quelque chose que le châtain donnerait à un autre. Parmi ceux qui s’étaient invités à venir danser contre lui. Il était dur à satisfaire, ayant des goûts plutôt exigeants, il les laissait alors venir et les rejetait après avoir décidé qu’untel ne lui plaisait pas. Le plus petit venait tout juste d’en trouver un à son goût lorsqu’une présence plutôt déterminée et autoritaire au vu de ses gestes s’imposa derrière lui. En un coup d’œil sur les mains qui se posaient sur son corps, il reconnut son rival. Un léger sourire en coin prit alors possession de ses lèvres. Tiens donc, il avait changé d’avis ? Celui que le bouclé avait emmené à l’écart ne le comblait pas ? Quel dommage.

Il aimait ça. La façon dont le bouclé répondait à son propre déhanché et dont il le faisait languir. Il frémissait sous les doigts de son partenaire et penchait la tête sous ses lèvres contre sa peau, étant toujours très réceptif au moindre contact, mais n’en demanda pas plus pour autant. Il allait à son tour rentrer dans ce jeu de séduction. Le jeune Rosenmayer se cambra légèrement, exerçant volontairement une pression avec ses fesses contre l’entrejambe d’Ezickan, sans arrêter de se mouvoir au rythme de la musique, créant ainsi des frictions pour le stimuler. Il finit par se retourner pour lui faire face, Idriss colla leur corps, plaçant un de ses genoux entre les jambes du bouclé pour continuer de danser d’une manière sensuelle en entrechoquant leurs hanches. Le châtain glissa ensuite une de ses mains sur sa nuque, frôlant sa peau et jouant un instant avec la chaîne du collier qu’il avait autour du cou. Puis ses doigts se refermèrent autour de quelques mèches sur le haut de sa nuque, tirant doucement, lentement sur ces derniers pour faire légèrement pencher sa tête vers l’arrière. Quand son but fut atteint, il laissa le bout de sa langue courir le long de sa jugulaire avant de laisser son souffle se répercuter sur la traînée humide qu’il venait de laisser, pour lui provoquer quelques frissons. Sa main libre venait agripper le bas de son haut pour le soulever un peu. Ainsi il put coller leur bas ventre, peau contre peau, sur laquelle la sueur commençait à perler entre la chaleur de l’endroit, les mouvements de danse et l’excitation qui grimpait. Seulement là, Idriss releva les yeux vers ceux d’Ezickan, évaluant au passage sa réaction. Puis le vide, un courant d’air lorsque le plus petit se recula, mettant fin à tout contact pour aller se coller de dos à celui qui semblait l’attendre depuis tout à l’heure et qui avait perdu face à Ezickan. Son regard plongé dans celui de son adversaire, il ne prononça que quelques mots pour justifier son acte.

- Je ne suis pas un second choix Eversmith.

Messages : 9 Date d'inscription : 20/02/2018

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Ezickan était fier de son petit effet, pas certain qu’il le soit très longtemps. Néanmoins, il avait su se montrer surprenant, c’était tout de même important non ? Un peu de piquant.

La chaleur entre Ezickan et Idriss montaient clairement d’un cran. Le jeu de séduction entre eux donnaient chaud à tous ceux qui les regardait. Ezickan laissait ses mains dans les poches du jean de Idriss. Il se mordait la lèvre lorsque le plus petit collait son bassin contre son entrejambe et qu’il continuait de danser. C’était juste électrisant, probablement, que si Ezickan n’avait pas plus de retenu que ça, il serait déjà venu dans son pantalon tellement tout ceci était excitant. Lorsque Idriss se mettait face à lui, Ezickan plantait ses yeux émeraudes, devenu plus sombre à cause de l’excitation dans ceux azurs de Rosenmayer. Le bouclé ne contrôlait pas les frissons qui le prenait quand Idriss s’amusait à le torturer. Le jeune homme eut toutes les peines du monde à retenir un grognement de sortir de ses lèvres tant il appréciait ce qu’était entrain de lui faire Idriss. Ses yeux s’étaient fermés sous le plaisir qu’il ressentait, les frissons ne le quittaient plus, et c’était tellement délicieux. Sentir la peau d’Idriss contre la sienne était tout aussi grisante que les tortures de son cou. Toutefois, lorsqu’il ne ressentait que le vide, Ezickan réouvrait les yeux pour voir Idriss s’être éloigné de lui. La frustration était présente, mais Ezickan était le professionnel pour cacher ses émotions, ses yeux, seuls trahissait son excitation. Il eut un léger sourire en coin des lèvres à la phrase de Idriss. Il s’approchait à nouveau de lui pour lui murmurer à son tour à l’oreille.

“C’était justement parce que tu étais mon premier choix que je suis revenu. Mais soit. Passe une bonne soirée.”

Sa main effleurait celle d’Idriss avant de s’éloigner du brun. Son égo en avait pris un coup, chacun son tour. Néanmoins, malgré lui, il aimait le challenge, et il aimait ce jeu qui était en train de se mettre en place entre eux. Il n’était pas sûr qu’un des deux en sortirait vainqueur, mais le plus important, c’était de jouer non ? Ezickan disparaissait dans la foule pour rejoindre une nouvelle fois le bar. Il avait besoin de se rafraîchir, surtout après cette danse sensuelle qui s’était jouée entre eux.

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Idriss s'attendait à tout sauf à cette réponse. Lui ? Le premier choix d'Ezickan ? Pour être une surprise ça en était une de taille. Il réprima un frisson agréable en sentant le souffle du plus grand contre son oreille et baissa les yeux sur leurs mains qui venaient de se frôler. Son corps réclamait encore celui de son rival, le châtain avait un self control à toute épreuve, y compris dans ce domaine, c'était seulement grâce à celui-ci qu'il avait pu tout arrêter d'une seconde à l'autre. Il avait bien trop aimé ce qui venait de se passer entre eux, bien trop aimé sentir Ezickan frissonner et le voir lentement s'abandonner aux bras du désir. Il aimait encore plus le tournant que prenait ce jeu entre eux qui n'avait pas cessé quand ils s'étaient détachés, bien au contraire. Idriss sut à ce moment, il sut que c'était le bouclé qu'il voulait. En ce qui concernait ce qu'il désirait, le châtain était d'une ténacité presque insultante, ne se détachant pas de sa proie avant de l'avoir attrapé. Après il s'en lassait parce qu'il n'y avait plus ce côté exaltant, alors plus ça durait plus c'était bon et c'est certainement ce qui l'attendait avec Ezickan.
Le plus petit resta sur la piste, pour la forme, parce qu'il avait beau avoir quelqu'un en vue, il ne courait pas pour autant après. En laissant son regard vagabonder, il tomba sur ce mec, cette célébrité émergente pour laquelle ils étaient venus. Un sourire en coin étira ses lèvres au même instant où une idée jaillit dans son esprit. Cependant, il devait aller prévenir le plus grand avant de s'éclipser ainsi alors il le rejoignit, arrivant sur le côté et n'alla pas immédiatement droit au but. Idriss demanda sur un ton taquin.

- Tu comptes me rendre la pareille ? Me faire atteindre le bord de l'orgasme avant de me le refuser au dernier moment, si on en arrive là un jour ?

Le châtain demanda un verre de rhum au barman et seulement une fois son verre en main, ses yeux azurs se posèrent sur son rival, prêt à écouter sa réponse.

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Cela faisait très longtemps qu’il ne s’était pas amusé de la sorte, oui, il y avait de la frustration, néanmoins, c’était ce qui était le meilleur, parce que plus ils se désiraient et mieux ça serait. Ezickan commandait deux shouts de tequila qu’il but cul sec. Son regard ne se relevait pas du bar pour le moment. Il sentait une présence non loin de lui quelques minutes plus tard. Ses yeux émeraude se relevaient donc en direction de la personne qui venait de s’approcher du bar, il eut un sourire en coin lorsqu’il remarquait qu’il s’agissait de Idriss. Le jeu n’était peut-être pas fini pour ce soir, finalement. Le jeune homme écoutait Idriss parler tout en gardant son sourire en coin des lèvres. Est-ce qu’il comptait lui rendre la monnaie de sa pièce ? Probablement. Mais pas tout de suite, c’était trop tôt pour le moment, il préférait laisser le doute. Il aimait entretenir le suspens.

“Je sais pas, c’est ce que tu aimerais que je fasse ? Car si c’est le cas, alors peut-être que je ne le ferais pas.”

Dit-il provocateur. Il aimait provoquer les gens pour les laisser se dévoiler un peu et savoir ce qu’ils aimeraient vraiment. Il se léchait les lèvres pour récupérer toutes l’alcool qui restait sur ces dernières. Il examinait ensuite la piste de danse pour voir s’il y avait des gens intéressants avant de reporter son regard sur Idriss. Il n’avait jamais pensé qu’Idriss serait ce genre de personne, pour être tout à fait honnête, il aurait plutôt pensé que le gars était coincé. Cependant, il ne regrettait pas de l’avoir découvert ce petit côté, au moins, il passait un bon moment. C’était leur parenthèse avant que tout ne redevienne ennuyeusement normale. Il ne savait pas vraiment comment sa relation avec Idriss serait, néanmoins, il se doutait qu’elle ne serait plus aussi détendu que lorsqu’ils étaient ici. Peut-être que cette pause aura tout de même changer certaine chose entre eux, il verrait bien, pour le moment, il ne préférait pas y penser, il préférait vivre l’instant présent.

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Pourquoi est-ce que la réponse d'Ezickan ne le surprenait pas ? Il avait comprit que dans ce domaine, il était un roi de la provocation et c'était quelque chose qui plaisait énormément à Idriss. Le mystère, l'imprévu, les jeux de séduction. Tout ce qu'il aimait finalement. Le châtain prit le temps de s'installer au bar et de commander un verre de whisky. Un sourire malicieux ornait ses lèvres avant qu'il ne réponde lentement et sûr de lui. Il n'allait certainement pas dévoiler ce qu'il aimait, si Ezickan voulait le savoir il n'avait qu'à tester.

- Peu importe que je le veuille ou non, que tu fasses ça ou autre chose, je le retournerai contre toi.

Idriss ponctua sa phrase par un clin d'oeil avant de détourner son regard de celui du bouclé, il but quelques gorgées de son verre, pensant au fait qu'il aurait bien aimé profiter du reste de la nuit pour chercher le plus grand. Après tout, est-ce que tout cesserait à la levée du jour ou seulement lorsqu'ils reviendraient de ce voyage ? Il n'en avait aucune idée. Or cette situation n'était pas prête de se reproduire de si tôt et il était à peu près certain que son idée marcherait comme sur des roulettes. Alors il se racla doucement la gorge avant de reporter une nouvelle fois son attention sur son partenaire.

- Au fait, il y a le mec sur lequel on doit récolter des infos un peu plus loin. Je vais aller m'amuser à essayer de lui en soutirer des croustillantes, ne m'attends pas pour rentrer ou faire ce que tu veux. On se retrouve à la chambre d'hôtel demain.

Le plus petit vida le contenu de son verre d'une traite puis descendit de son tabouret.

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Ezickan aimait provoquer, il aimait ne laisser rien paraître. Il était ainsi, il apparaissait toujours là où on ne l'attendait pas, et c'était ça le plus amusant pour lui. Si tout le monde savait ce qu'il allait faire, le jeu serait d'un tel ennuie. Il préférait s'aventurer sur un terrain dangereux, quitte à en subir les conséquences parfois dramatique. Ezickan commandait un autre verre pour lui. Il haussait un sourcils à la réponse de Idriss.

« Ah oui ? Cela promet d'être très intéressant alors. »

Il but quelques gorgés de son verre tout en posant à nouveau son regard émeraude sur le châtain. Où est-ce que leur petit jeu mènerait ? Il n'en avait aucune idée. Combien de temps cela durerait ? Il ne le savait pas mieux. Ce voyage, était le voyage de la découverte. Ezickan avait découvert un autre Idriss qui lui plaisait beaucoup. Il savait cependant que tout ceci n'était qu'éphémère. Que rien ne durerait très longtemps. Il buvait tranquillement son verre, jusqu'à ce que Idriss se mette à nouveau à parler. Il penchait la tête sur le côté à la phrase du garçon.

« Comme si j'allais te laisser t'amuser tout seul, avec notre type. »

Dit-il en accentuant sur le « type ». Il terminait à son tour son verre d'une traite, avant de descendre du tabouret pour suivre son collègue. Que croyait-il ? Qu'il allait avoir l'exclusivité ? Ce n'était pas parce qu'ils travaillaient ensemble, que cela donnait tous les privilèges. En fait, Idriss avait titillé son côté compétiteur. Celui qui se révélait lorsqu'ils se battaient pour les scoops.

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Idriss leva les yeux au ciel sans même chercher à le cacher en guise de réponse aux paroles du bouclé. Quel idiot il était, le châtain s’insultait intérieurement pour avoir été poli. Il avait tenu à le prévenir qu’ils ne rentreraient certainement pas ensemble et maintenant, Ezickan s’immisçait dans son plan. Il était conscient qu’il s’était laissé avoir par leur petit jeu de séduction, que ça lui avait fait mettre de côté son instinct de prédateur qui ne partage aucune de ses proies. Son collègue lui était apparu sous un angle différent et il en avait presque oublié la rivalité constante entre eux. Mais c’était trop tard, Idriss savait pertinemment qu’importe ce qu’il dirait, Ezickan n’en démordrait pas. Maintenant, il restait à savoir si la suite de la soirée allait se dérouler comme dans leurs bureaux ou si l’endroit garderait son atmosphère charnelle qui les avait enivré plus tôt. Le jeune Rosenmayer attrapa une bouteille de champagne réservée au coin VIP et s’avança vers leur type, comme le disait son collègue, avec les bras légèrement écarté, un sourire éclatant aux lèvres.

- Hey Lorenzo, mon père m’a évoqué plus d’une fois ta résistance à l’alcool dans la villa, toujours le dernier à quitter le plateau n’est-ce pas ? Voyons voir si tu es aussi fort que ça.

Idriss lui fit un clin d’œil avant de lancer un léger regard à Ezickan pour l’inciter à rentrer dans le jeu. Le châtain s’était longuement renseigné sur le guignol qui leur servait de cible. C’était un mec avide de reconnaissance et d’argent, très imbu de lui-même. La télé réalité lui était vite monté à la tête et il avait apparemment oublié ce que signifiait le mot humble. Il ne supporte pas que quelqu’un soit au dessus de lui ou lui face concurrence. En se faisant passer pour l’un des fils du producteur, il était certain que leur star ferait tout pour la signature d’un nouveau contrat, y compris en passant par le piston. Et avec plusieurs verres, il lui livrerait certainement plein de détails croustillants. Ce Lorenzo était tout ce que détestait Idriss, mais tout ce avec quoi il savait parfaitement jouer. Ça faisait mal à admettre, mais il se doutait que c’était le cas d’Ezickan également et que malgré leur rivalité, peut-être qu’ils pourraient exercer à merveille cette petite comédie pour parvenir à leur fin.

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Le garçon n’aimait pas du tout être mis sur le banc de touche, certes, Idriss et lui avait passé un bon moment, toutefois, ce n’était pas une raison pour l’exclure alors qu’ils devaient travailler ensemble sur le dossier Lorenzo. Il ne voulait pas détruire l’ambiance qui s’était créée entre eux, mais, il n’en oubliait pas leur but de leur présence tout de même. Alors lorsque Idriss prenait du champagne pour se diriger vers leur “proie”, il le suivait pour savoir ce que le châtain avait en tête, il était toujours très intéressant de voir Idriss élaborer un plan en moins de quelques minutes. Idriss mettait Lorenzo au défi, quelque chose qui marchait tout le temps avec ce genre de personne. Il avait fait de nombreuses recherches sur ce garçon avant de partir avec Idriss. Il avait eu besoin de cerner le personnage. Et à son grand dégoût, il avait l’impression de voir son frère. Au clin d’oeil de Idriss, Ezickan souriait en coin.

“Vois-tu Idriss et moi-même sommes pas mal dans le domaine, alors on voulait voir si ta réputation te précède, ou si tu es seulement beau parleur.”

Il savait titiller les points faibles de ce genre de personnes, il n’en avait que trop l’habitude malheureusement. Il savait qu’il y avait un petit risque pour que Lorenzo se braque, cependant, Ezickan était presque sûr que son égo piquer, Lorenzo se montrerait fier comme un paon et relèverait le défi juste pour tenter de les écraser comme s’ils signifiaient rien. Ezickan ne laissait rien paraître, mais ce genre de type le dégoûtait. Il avait juste envie de les gifler. Comment les gens pouvaient être aussi imbu d’eux même ? Ezickan avait bien des défauts mais celui là non. Son regard se faisait un peu moins étincelant, probablement qu’on pourrait mettre ça sur le compte de l’alcool pourtant, si on faisait attention, c’était bien quand il regardait Lorenzo que cette lueur disparaissait. C’était plus une lueur dangereuse qui brillait à ce moment-là.

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Idriss laissa un sourire malicieux courir sur ses lèvres lorsque Ezickan l’accompagna dans son jeu, finalement c’était peut-être encore mieux qu’ils soient tous les deux impliqués au lieu d’y aller seul comme il l’avait tout d’abord envisagé. Il l’avait déjà à moitié avoué : les deux garçons jouaient dans la même cour, c’était d’ailleurs pour ça qu’ils étaient tant en concurrence habituellement. Les paroles du plus grand eurent l’effet escompté puisqu’Idriss comprit dès que Lorenzo se mit à sourire en coin que ce dernier allait relever le défis. Le châtain ne se retint pas de lever insolemment les yeux au ciel au « Vous allez voir ce que c’est que jouer dans la cour des grands » qui sortit de la bouche de leur cible. Il alla se laisser tomber dans le canapé à côté de Lorenzo avec Ezickan. Il ne savait pas pourquoi, mais c’était peut être mieux qu’il soit entre les deux parce que l’aura qui entourait le bouclé quand il regardait le brun semblait se charger de tension. Le canapé formait un demi-cercle alors ça ne mettait pas son partenaire à l’écart de Lorenzo pour autant. Ce dernier commença à leur servir toutes sortes de verres et de shot. La suite de la soirée était lancée pour de nombreuses minutes. Bien sûr ils avaient le droit aux répliques insupportables que tenait Lorenzo en tant que bon imbu de lui-même. Idriss n’aimait pas ce genre de personnes, mais contrairement à Ezickan ça ne l’affectait pas plus que ça. Il se contentait de s’en moquer intérieurement. Après avoir amener des conversations banales sur le tapis pour gagner un minimum de sa confiance, le châtain jeta des coups d’œil complice avec le bouclé lorsqu’ils commencèrent à poser des questions plus intéressantes pour eux. A un moment donné, Idriss profita d’être assis à côté de son partenaire pour vider ses shot par terre au lieu de les boire. S’il continuait, il allait finir bourré et si c’était le cas, il en oublierait ses objectifs ainsi que sa concentration. Il cachait alors son verre avec sa main et faisait semblant de boire, comme ça Lorenzo était de plus en plus torché parce qu’il ne tenait pas l’alcool plus que ça et lui restait sobre, prêt à le manipuler. Idriss profita d’un instant où leur cible parlait avec quelqu’un pour tourner la tête vers Ezickan et lui demander l’air de rien, discrètement.

- On est d’accord qu’on se contrefout d’être réglo avec lui ?

C’était un réel miracle que le plus petit se soucis qu’Ezickan soit en accord avec la suite de son plan, mais c’était la réalité. Idriss n’avait aucun scrupule à ne pas suivre les règles déontologiques ou le respect de la vie privée de ce mec. Il continua alors, puis si jamais le bouclé n’était pas d’accord avec lui, il ne le retenait pas, bien que ce serait dommage.

- On se débrouille pour rentrer avec lui et l’un de nous fait diversion pendant que l’autre s’empare de son téléphone et fouille dedans ? J’ai retenu la combinaison pour le déverrouiller.